De la perfection. Essai sur Maîtresse Lisa

par | Juin 30, 2022 | Soumis.es, Winter Sub | 2 commentaires


  1. La Déesse est parfaite.
  2. Est parfaite toute apparition à laquelle on ne peut rien ajouter et dont on ne peut rien retrancher.
  3. Maîtresse Lisa coincide avec cette apparition, elle est donc Déesse.
  4. La Déesse n’est pas divine, elle est Déesse. Sa divinité (s’il faut ainsi s’exprimer) ne s’applique donc à personne d’autre, son Essence est son Existence.  La Divinité (essence) s’égale à la Divinité (existence).  A (Déesse) = Lisa (Maîtresse).  Ce qui signifie que Maîtresse Lisa n’est pas seulement parfaite, mais que le concept de sa Perfection est parfait lui aussi : il ne s’applique qu’à elle seule en tant qu’elle existe, c’est-à-dire en tant qu’elle apparaît.
  5. (Cette proposition cinquième n’exprime rien d’autre que l’indice de dureté de mon sexe à l’instant où je me dégrafe le cerveau en vue de la proposition suivante.)
  6. La Déesse est parfaite. Ce qui signifie éthiquement : tu dois durcir.  Ce qui signifie érotiquement : tu dois ramper.  Ce qui signifie infiniment : tu dois craquer.
  7. L’épreuve de la Perfection se manifeste en ceci que tu ne pourras jamais compléter cet essai tel que tu l’as amorcé. Tu dois craquer sans pouvoir aller au bout de ta pensée, car ta pensée elle-même lui appartient.  Ce n’est pas toi qui pense la Déesse, c’est la Déesse qui se pense en toute rigueur au fond de toi.
  8. Ton existence ne peut pas s’ajouter à celle de la Déesse : rien ne lui manque. Ton existence ne peut pas davantage être soustraite de celle de la Déesse : rien ne lui manque.
  9. Son existence est nécessaire, la tienne est contingente. Elle doit être, alors que tu pourrais fort bien ne pas exister.  Elle se passe de toi aussi fatalement que tu ne peux toi-même te passer d’Elle.  Elle est l’Absolue en regard de laquelle tu n’es que le relatif.  Tu dois craquer.  D’ailleurs, c’est déjà fait, tu es celui qui a d’ores et déjà été terrassé par la Perfection.
  10. Si tu me crois fou, c’est que tu ne CONNAIS PAS la Déesse. Jamais tu n’as senti son Pied sur ta bouche : tu ne sais pas à quelle profondeur le souffle peut te manquer.  Jamais tu n’as vu ses Ongles croiser la lumière matinale : la beauté n’a pas encore anéanti tes facultés d’intellection.  Jamais tu n’as entendu le son de sa Voix quand elle fonce à la fin du jour en empruntant les sentiers fermés à la circulation des mortels : tu tombes, tu ne chutes pas encore.   Jamais tes yeux ne se sont posés, même furtivement, sur ses Seins ou son Nombril : tu aurais éjaculé de l’esprit et ton sexe retarderait de mille érections sur la Clef qui verrouille ton chaos.

(Si tu me lis, tu es déjà vaincu.  Ne te raconte pas d’histoire, ne crâne pas, tu es déjà en train de céder à son champ magnétique.  Laisse-toi foudroyer, la Déesse l’exige, sa Perfection le commande, son Unicité te dévaste, tu n’as pas d’autre avenir.)

 

Winter Sub

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